N'oubliez pas les paroles (France 2) : "J’en ai des frissons", éliminée après 64 victoires, Morgane évoque son parcours hors du commun

Rédigé le 12/09/2025
Kahina Boudjidj

Vous êtes revenue dans N’oubliez pas les paroles après une première participation face à Caroline, alias Miss Carotte. Qu’est-ce qui vous a motivée à retenter l’aventure ?
Morgane :  Ça m'a hyper motivée, en fait car j'ai fait un sans-faute à l'époque. J'avais révisé entre 500 et 600 chansons, et la même chanson, je la connaissais… Mais Caroline a fait une clochette, donc je n'ai pas eu ma chance. J'étais frustrée de ne pas pouvoir le faire et, d'un autre côté, je me suis dit… ça aurait pu marcher ! Donc ça m'a motivée à rentrer chez moi en me disant : "Je vais étudier plus, et tant que je n’en connais pas 1000, je n’y retourne pas !".

Justement, comment avez-vous atteint ce cap des 1000 chansons ? Aviez-vous une méthode de révision particulière ?
Au début, j’écrivais les paroles, mais ça me prenait un temps fou (rires). Maintenant, j’ai l’impression que mon cerveau est câblé pour ça, ça me prend beaucoup moins de temps. En premier, j’écoute la chanson en boucle pour comprendre comment elle fonctionne. Puis je lis rapidement les paroles pour éviter de retenir une erreur, parce qu’après c’est très difficile de corriger. Et très vite, je me mets en mode karaoké et j’essaye de chanter.

Qu’est-ce qui vous avait poussée à participer à l’émission la toute première fois ?
C’est une émission que mes parents regardaient quand j’étais ado. J’ai aussi vécu un peu avec ma marraine et mon cousin, et on regardait  N’oubliez pas les paroles ensemble. Je me souviens qu’une chanson passait et que j’ai dit à mon cousin : "Un jour, j’irai dans cette émission". C’était sur cette chanson-là, et ça m’est resté (rires).

Vous avez enchaîné les victoires : 10, 20, 30, jusqu’à 64. Sur le moment, vous aviez conscience de vivre une aventure hors du commun ?

Je ne m’en rends toujours pas compte (rires). Le fait que vous me posiez la question, j’en ai des frissons ! Sur le plateau, j'ai l’impression d’être sur un petit nuage, que tout est irréel. Quand on me demande ce que ça fait de voir ma cagnotte augmenter, je ne sais pas quoi dire, parce que ça ne semble pas réel (rires).

Quels étaient vos objectifs en entrant dans le jeu ?
Au départ, c’était très simple : payer nos travaux (rires). Ça faisait six mois qu’on galérait pour trouver les fonds… Je m’étais dit que si j’atteignais 120 000 euros, ce serait formidable, et qu’au-delà, ce ne serait que du bonus ! Mais une fois ce cap passé, je me suis dit : "Impossible de m’arrêter, il faut entrer dans les Masters".

Et justement, comment avez-vous vécu cette entrée dans les Masters ce soir ?
Je suis très compétitive, donc cette entrée à la 32e place me pousse à consolider ma place et monter plus haut ! Je ne voulais pas revenir juste une fois (rires). 

Pensiez-vous aller aussi loin ?
Non, clairement pas ! J’avais toujours un doute sur ma gestion du stress… À la maison, avec Quentin, je faisais plein de clochettes avec une petite clochette qu’on avait achetée (rires). Il me disait de m’imaginer sur le plateau, Nagui à ma droite, le public devant, les musiciens à gauche. Au final, j’ai été très surprise de voir que je pouvais gérer mon stress, même sur des chansons très difficiles.

"Ça a été très dur, j’ai beaucoup pleuré"

En parallèle, vous accumuliez des gains considérables. Aviez-vous conscience de l’ampleur de la somme ?
Franchement, non. J’avais fait une blague sur le plateau en disant qu’il me restait 15 euros sur mon compte… mais ce n’était pas une blague. J’avais pris des congés sans solde pour les tournages, on vivait avec le salaire de Quentin. Donc je n’ai pas encore réalisé. Me dire qu’il y aura six chiffres sur mon compte, c’est irréel ! 

Comment avez-vous vécu votre élimination, le 12 septembre, après 64 victoires et 272 000 euros ?
C’est très dur d’en parler. J’étais fatiguée après deux jours de tournage, j’ai fait une sieste et je suis sortie juste après, sur une bafouille, sur une chanson que je connaissais : "Le Graal" de Kyo. J’avais dix mots à dire, j’ai bafouillé au septième… Quand l’écran est devenu rouge et que j’ai vu Quentin être filmé, j’ai réalisé que c’était fini… Mon challenger s’excusait sans arrêt, mais je lui disais que c’était le jeu. Ça a été très dur, j’ai beaucoup pleuré.

Malgré tout, gardez-vous de la fierté et un sentiment d’accomplissement ?
Oui, bien sûr. Mais sur le moment, j’avais surtout le sentiment de ne pas être fière. J’avais toujours dit que le pire scénario, ce serait une bafouille sur une chanson que je connais… et c’est ce qui est arrivé. Mais très vite, mes proches m’ont rappelé d’être fière. Et c’est vrai que le parcours est incroyable !

"C’est une expérience unique"

Quel est votre plus beau souvenir de cette aventure ?
Le bruit de la clochette ! À chaque fois qu’elle retentit, j’ai des frissons. Et puis les moments où je pouvais profiter des musiciens, du public, de Quentin derrière moi… Je me disais : "Profite, c’est unique !".

Vous allez revenir pour les Masters. Comment vous préparez-vous ?
Je me suis déjà remise aux révisions. Je connais les grands classiques, mais il y a des chansons beaucoup moins connues que je ne maîtrise pas… Ce sera ma faiblesse, je le sais, alors je travaille dessus, tout en entretenant ce que je connais déjà.

Quel conseil donneriez-vous aux futurs candidats ?
De foncer, de ne pas hésiter une seconde ! Même sans réviser pendant des années, il faut le faire, parce que même une seule participation, c’est une expérience unique. L’équipe est en or, l’ambiance est incroyable, il n’y a que du positif à en tirer (Rires) !

Et vos projets personnels, maintenant que vous avez réalisé ce parcours ?
Mon plus grand rêve… c’est d’ouvrir un refuge pour animaux, une pension-refuge pour chiens. J’ai commencé à regarder des terrains, mais rien de concret pour l’instant. Avant ça, on veut prendre un peu de temps pour nous avec Quentin. On est de grands voyageurs, alors on aimerait acheter un van et partir sur les routes avec notre chien.