À peine l’édition 2025 du concours Miss Univers terminée que l’organisation se retrouve plongée dans une tourmente judiciaire internationale… Entre un mandat d’arrêt visant la copropriétaire thaïlandaise du concours et une enquête pour trafic d’armes visant son partenaire mexicain, le glamour du show laisse place à un chaos inédit. Mardi 25 novembre, la justice thaïlandaise a émis un mandat d’arrêt contre Anne Jakapong Jakrajutatip, femme d’affaires à la tête du groupe JKN Global et copropriétaire de Miss Univers. Elle est soupçonnée de fraude à hauteur de 930 000 dollars, selon une information confirmée mercredi à l’AFP.
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Un mandat d’arrêt en Thaïlande et une quête pour trafics…
À l’origine de l’affaire ? Un chirurgien esthétique qui accuse Anne Jakapong de l’avoir induit en erreur lors d’un investissement dans son entreprise. Il l’accuse de fraude et de dissimulation d’informations essentielles. Au même moment, à des milliers de kilomètres de là, le parquet fédéral mexicain annonce que Raul Rocha Cantu, autre copropriétaire du concours, est visé par une enquête pour trafic d’armes, de drogue et de carburant. Dans un communiqué, le parquet déclare que "Des informations clés sont en train d'être rassemblées pour permettre au ministère public fédéral de continuer et d'approfondir cette enquête" .
Treize mandats d’arrêt ont déjà été émis, sans que les noms n’aient été officiellement communiqués. Les médias mexicains affirment toutefois que Rocha Cantu ferait partie des individus recherchés et évoquent même des liens supposés avec le père de la nouvelle Miss Univers. Des spéculations immédiatement démenties par Bernando Bosch, cadre supérieur de la compagnie pétrolière publique Pemex qui nie tout lien avec Raul Rocha Cantu. Fatima Bosch, nouvelle reine de beauté, prise malgré elle dans la tempête médiatique, déplore avoir depuis reçu "Des insultes, des attaques et même des menaces de mort" …
Une édition 2025 pour le moins chaotique
Ces révélations interviennent dans un contexte particulièrement tendu… En effet, l’édition 2025, organisée en Thaïlande, avait déjà été marquée par une série d’incidents : accusations d’élection truquée, chutes de candidates sur scène, images virales de disputes en coulisses… Début novembre, une réunion interne filmée avait enflammé les réseaux sociaux. Nawat Itsaragrisil, animateur de Miss Univers, y traitait la future gagnante Fatima Bosch d’ "idiote" , lui reprochant de ne pas avoir relayé une vidéo promotionnelle sur la Thaïlande. La jeune femme de 25 ans avait alors quitté la salle, suivie par d’autres candidates.
L’affaire avait même conduit la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum à saluer la dignité de la jeune femme. Miss Univers n’en est d'ailleurs pas à sa première polémique… Autrefois propriété de Donald Trump, le concours avait été racheté par JKN Global en 2022 pour 20 millions de dollars pour que la moitié de l’organisation soit finalement revendue un an plus tard par Anne Jakapong à Legacy Holding USA, société de Raul Rocha Cantu, pour 16 millions de dollars. Alors que Fatima Bosch vient à peine de savourer sa victoire, le concours se retrouve désormais confronté à l’une des crises les plus graves de son histoire…