Ils s’appellent Kevin, Dylan, Ilian, Léonie, Clara, Éléonore, Jeanne, Julie, Laurent, Lucie, Pierre-Laurent. Ils travaillent, sont intégrés, mais ont juste une particularité : ils sont trisomiques. Sans jamais être voyeuse ou intrusive, la caméra d’Aymone de Chantérac les a suivis plusieurs mois. On découvre des êtres attachants, sincères et heureux.
“JE SUIS TRISOMIQUE, ET ALORS ?”
Éléonore Laloux, 39 ans, est la première élue trisomique (on en compte six dans le monde) à avoir célébré un mariage. Elle siège au conseil municipal d’Arras. « Trisomique et alors ? Je ne lâche rien, je fonce !, déclare, avec un grand sourire, cette singulière Déléguée à la transition inclusive et au bonheur. En plus, je suis une femme épanouie ! »
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Épanouis, c’est aussi le cas à Dijon de Julie et Laurent (48 et 49 ans). Ils se sont rencontrés à 15 ans dans un centre spécialisé et se sont mariés dix ans plus tard. Le temps a passé, les cheveux de Laurent ont blanchi, mais la tendresse est toujours là. Malgré une arthrose sévère pour Laurent et des problèmes de thyroïde pour les deux, le couple ne fait jamais tarder le véhicule qui les amène au centre d’aide par le travail (CAT), où ils occupent un emploi.
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La mélancolie, on peut l’entrevoir dans les yeux de Dylan, 29 ans. Son père a quitté sa mère quand il avait 9 ans. Ce départ lui a laissé un sentiment d’abandon. La cruauté des enfants aussi. « Quand il était petit, il n’a jamais été invité à un anniversaire. À 12-13 ans, Dylan a eu conscience de l’injustice de sa situation », raconte sa mère. Heureusement, ce fan de Cloclo peut compter sur l’amitié de ses copains Ilian, Kevin, Luce et Pierre-Laurent, tous trisomiques et avec lesquels il travaille dans la petite gare désaffectée de Niolon, près de Marseille, transformée en restaurant associatif et inclusif.
Zone interdite dimanche 23 novembre à 21h10 sur M6