Pourquoi avoir décidé de vous lancer ensemble dans cette compétition ?
Raphaël : Sonide et moi avons le même père. À l’âge de 3 ans, nous avons quitté Haïti pour être adoptés par des familles françaises différentes. En 2017, soit quatorze ans plus tard, nous nous sommes enfin retrouvés. Participer à Pékin Express, c’était l’occasion de passer de plus longs moments ensemble.
Sonide : J’ai grandi en Bretagne et Raphaël à Marseille. Géographiquement éloignés, on ne se voyait que des weekends, par-ci par-là. Trop court pour apprendre à se connaître ! Puis, j’ai eu l’idée de nous inscrire au casting. Cette course en duo était une aubaine pour nous rapprocher.
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Baroudeurs… tous les deux ?
Sonide : Pas du tout. Je suis courageuse, mais pas téméraire. Le genre à angoisser pour rien.
Raphaël : De mon côté, j’adore l’aventure. Mes années de basket, de handball et de football américain m’ont forgé un bon mental. Je me sentais en forme pour tenter le jeu.
Quelle a été votre réaction à chacun en apprenant que cette 21e saison se déroulerait dans le grand froid ?
Raphaël : J’étais aux anges. J’adore l’hiver à la montagne et ses paysages enneigés. Du snowboard à la luge, je suis fan des sports de glisse.
Sonide : J’étais moins enthousiaste que mon frère. En réalité, la première fois que j’ai skié, je me suis perdue toute une journée. Quant à la deuxième tentative, je me suis cassé la malléole.
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Comment se passe votre première journée au Kazakhstan ?
Sonide : Sitôt débarqués de l’avion, un trek furieusement balèze nous attend. Vient ensuite la séquence auto-stop, une première pour moi. Et là, je suis totalement stressée, évidemment !
Raphaël : Nous sommes dans un autre monde. Je me dis : « Ça y est, on y est ! » Je suis motivé, mais j’appréhende le stress de Sonide, bien plus que l’épreuve.
Vous a-t-on prodigué quelques conseils pour affronter le climat difficile ?
Raphaël : Non, aucun. C’était « 1, 2, 3, partez ! » et que le meilleur gagne.
Sonide : Avant de partir, on nous a remis une fiche de trousseau avec tous les indispensables pour un séjour polaire. On nous a donné un kit de secours en cas de brûlures et de gerçures dues au froid.
Raphaël : Pendant la course, on ne souffrait pas des températures négatives. C’est après que ça devenait dur, car nos vêtements trempés par la transpiration et la neige ne séchaient pas.
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Et cette première nuit chez l’habitant… Vous nous racontez ?
Raphaël : On ne va pas se mentir, c’est compliqué de trouver un logement quand on est noir. Mais nous avons fini par tomber sur une femme exceptionnelle, qui nous a accueillis à bras ouverts, avec ses cinq enfants.
Sonide : Nous avons toqué à de nombreuses portes. Je me disais : « C’est foutu, on ne trouvera jamais. » De l’extérieur, les maisons sont assez rudimentaires. On n’imagine pas que des gens vivent là. Et, pourtant, à l’intérieur, c’est cocooning et c’est chaleureux.
Et si vous deviez revivre un moment fort de votre Pékin Express...
Sonide : Ce serait cette aventure avec mon frère. Il n’a cessé de m’encourager, de me soutenir. Quelle belle personne ! Raphaël Un trek avec ma soeur. Elle a tout donné et m’a bluffé.
Pékin Express : La Route des glaces, vendredi 14 novembre à 21.10 sur M6