Tadej Pogacar est un coureur hors normes. À seulement 27 ans, le Slovène possède déjà un palmarès XXL. Polyvalent, le coureur de la formation UAE Team Emirates est autant dominant sur les grandes courses à étapes que sur les Classiques. Ainsi, celui qui se fait surnommer "Pogi" compte, entre autres, 4 Tour de France, 1 Tour d'Italie, 2 Tour des Flandres, 3 Liège-Bastogne-Liège, ou encore 4 Tour de Lombardie. Sur la scène internationale, Pogacar a été sacré deux fois champion du monde et une fois champion d'Europe.
Thomas Voeckler évoque la domination de Tadej Pogacar
Ainsi, lorsque Tadej Pogacar est au départ d'une course, le suspense peut vite être réduit à néant, ce qui n'est pas du goût de certains observateurs. Interrogé à ce sujet par Cyclism'Actu , Thomas Voeckler a partagé son avis tranché sur la question : " Pogacar est admirable. Ce qu’il réalise est incroyable, c'est épatant ", reconnaît dans un premier temps le sélectionneur de l'équipe de France de cyclisme sur route. " C'est un champion de fou, il faut s'en rendre compte même si ça a l'air facile. Il y a un respect immense, il a en plus une personnalité hyper abordable et simple. "
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Malgré tout, Thomas Voeckler ne serait pas contre un suspense davantage présent dans les compétitions où s'aligne Tadej Pogacar : " Le vélo reste encore un jeu pour lui. Mais je ne cache pas que c'est ennuyant. Au championnat d’Europe, pas seulement pour les Français, l’intérêt était pour la troisième place. Je suis certain qu'il y a eu beaucoup plus d'émotions provoquées chez les gens par la bagarre pour le podium entre Paul Seixas et Christian Scaroni. Je ne dis pas ça parce que je suis chauvin et sélectionneur. Pogacar s'en va et le public se demande qui va faire deuxième. On s'ennuie, c'est clair. Cela n'enlève rien à la beauté et à l'exploit qu'il réalise. "
"C'est ennuyant"
En plus de son talent, Tadej Pogacar est soutenu par une formation aux moyens colossaux : " De manière plus large, son équipe a une telle domination que c'est ennuyant. Ça l'est pour nous parce que c'est toujours un peu les mêmes mais si on se met à la place des adversaires, il y a de quoi se décourager. Il faut avoir des leviers sur lesquels s'accrocher. Ceux qui terminent deuxième ou quinzième, ils travaillent autant. " L'avenir ne devrait pas s'arranger pour les adversaires de la formation des Émirats arabes unis, qui s'est attaché les services de plusieurs espoirs dernièrement : " UAE recrute tous les meilleurs talents chez les jeunes. Ils ont les moyens de le faire donc il n'y a pas de miracle. Quand vous prenez les meilleurs et que vous avez l'argent en plus pour tout mettre en place... "