C’est une prise de parole hautement symbolique pour l’ancienne reine de beauté. Après avoir témoigné anonymement en avril dernier dans les colonnes du magazine Elle (qui avait consacré une enquête concernant le comportement du chef Jean Imbert, visé par plusieurs plaintes), Alexandra Rosenfeld a finalement décidé d’assumer ses propos publiquement. " Je ne suis pas Eléonore, je suis Alexandra. Et maintenant, je parle ", confiait-elle dans un post Instagram en août dernier . Avant d’ajouter : " Je parle maintenant parce que j'ai mis du temps à guérir. Je suis restée parce que j'étais sous emprise. Et je ne cherche rien à gagner – juste la paix et être en accord avec moi-même. "
Alexandra Rosenfeld se livre sur sa relation passée avec Jean Imbert
Plusieurs mois après sa prise de parole, c’est à l’Assemblée nationale que l’ancienne compagne de Jean Imbert était présente, ce mercredi 26 novembre. Face aux nombreuses personnes présentes, la mère de famille a ainsi évoqué sa précédente relation. " Aujourd’hui, je prends la parole pour partager une expérience personnelle qui a profondément marqué ma vie. Mais il me semble que c’est nécessaire pour montrer des mécanismes qui sont souvent incompris et invisibilisés ", a-t-elle débuté. Puis d’ajouter : " Pendant un an et quatre mois, j’ai vécu une relation au sein de laquelle se sont progressivement installés des comportements que je peux aujourd’hui identifier comme relevant du contrôle coercitif. "
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Alexandra Rosenfeld encore marquée par les violences qu’elle a subies
Toujours dans sa prise de parole, Alexandra Rosenfeld a confié que durant sa relation avec Jea, Imbert, le chef avait des comportements imprévisibles. " J’étais toujours sur les nerfs, toujours en alerte. Il provoquait des colères pour les retourner contre moi et me traiter de folle. J’ajoute qu’il m’humiliait régulièrement sur mon milieu social, sur ma façon de m’habiller, de m’exprimer. Il me faisait croire que ses amis ne m’aimaient pas, qu’ils me trouvaient bête ", a-t-elle ajouté, tout en mentionnant les violences physiques dont elle était victime. Des faits qui, selon ses dires, sont loin d’être oubliés. " Aujourd’hui, même si le traumatisme est toujours présent, j’ai le courage de m’exprimer. Pour ma part, ce ne sont pas les coups qui m’ont laissé le plus de traces, mais c’est vraiment l’impact psychologique, tout ce qui ne se voit pas, ses blessures qui conduisent à des dépressions et même au suicide. Je peux vous assurer que si la parole n’était pas venue à moi, jamais je n’aurais osé parler. Aujourd’hui, l’affaire est entre les mains de la justice, et j’espère qu’en dépit de la prescription, le fait qu’il s’agisse de faits répétés et concordants sera pris en compte ", a-t-elle poursuivi. Avant de conclure : " Et pour reparler de la prescription, je trouve que six ans, c’est trop peu, puisque j’ose à peine en parler aujourd’hui. "