Lancé aux États-Unis, le mouvement #MeToo a pris une ampleur mondiale suite à l'affaire Harvey Weinstein . De nombreuses actrices ont pris la parole Outre-Atlantique afin de dénoncer le harcèlement, les violences sexuelles ou les comportements inappropriés sur les plateaux de tournage.
Le mouvement est arrivé jusqu'en France, où là aussi les langues se sont déliées, à l'image des témoignages de Judith Godrèche . Si cette libération de la parole a globalement été bien reçue, certaines personnalités ont affiché un certain scepticisme. Catherine Deneuve s'était montrée particulièrement critique vis à vis de #MeToo. La comédienne avait notamment signé en 2018 une tribune dans Le Monde, dans lequel on pouvait notamment lire : "Cette fièvre à envoyer les 'porcs' à l'abattoir, loin d'aider les femmes à s'autonomiser, sert en réalité les intérêts des ennemis de la liberté sexuelle, des extrémistes religieux, des pires réactionnaires et de ceux qui estiment (...) que les femmes sont des êtres à part, des enfants à visage d'adulte, réclamant d'être protégées".
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Invitée de l'émission Domino , proposée par ABC TALK TV, la comédienne Elsa Lunghini s'est confiée sur sa vision du mouvement MeToo. Découverte au cinéma dans Garde à vue (1981) de Claude Miller, elle n'a pas mâché ses mots vis à vis des détracteurs de cette libération de la parole.
" Je suis #MeToo à fond. Je ne vois pas en quoi le mouvement va trop loin. Je ne comprends pas cette position comme l'espèce de droit d'être importunée. Là, on ne parle pas d'être importunée, en fait. On parle de viol, on parle d'agression sexuelle... ce n'est pas uniquement être importunée ", a-t-elle commencé.
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Elsa Lunghini a ensuite pointé directement du doigt Catherine Deneuve, et s'est montrée pour le moins directe. " Que Catherine Deneuve ait envie d'être importunée, c'est son droit. Mais, la majorité des femmes n'ont pas envie de l'être ", lâche-t-elle.