Adrien Rob (Meurtres en Périgord vert) : "Tourner sur ces terres était un hommage à mes grands-parents"

Rédigé le 20/12/2025
Camille Sanson

Il est rare qu’"Un meurtre à" soit porté par un binôme d’acteurs aussi jeunes !

Adrien Rob. Je m’étais aussi fait la réflexion. Muriel Aubin, la réalisatrice, m’a confié que c’était un pari. J’ai tout de suite eu conscience de la confiance qu'on m’accordait. Je prends tous mes projets très au sérieux, mais là, c’était une autre ampleur. Avec Andréa Furet, on était un peu les métronomes de Meurtres en Périgord vert . Il ne fallait pas que je me loupe.

Vous êtes-vous mis la pression ?

Oui ! Mais moi, j'adore la pression, donc c’est dans le bon sens du terme. Je pense que ça vient du sport. Au début du tournage, je savais que j'avais 20 jours devant moi où je rentrais dans un tunnel, avec des amplitudes horaire de l’espace. On venait me chercher à 6-7h du matin et je rentrais à 22h. En plus de ça, je logeais dans un endroit où je n'avais pas internet, uniquement la 3G. J'ai donné mon maximum pour rendre mon personnage, Sacha, le plus juste possible et contribuer à ma façon à la qualité du téléfilm.

Adrien Rob : " Durant mes années d'école, je me faisais taper dessus "

Justement, comment avez-vous abordé ce rôle de Sacha ?

Naïf et innocent, Sacha n'est jamais sorti du Périgord. Je l'ai abordé comme ce que je ressentais quand j'habitais là-bas, avec cette impression qu'on ne peut pas en sortir. C’est aussi un ancien obèse, qui a été malmené à l’école. Je me suis donc posé la question, où est-ce que moi, je pouvais aller chercher ça ? Durant mes années d'école, je me faisais taper dessus. C'était horrible. Je m’en suis sorti grâce au sport. J'étais très bon au basket. Grâce à ça, j'ai commencé à être un peu respecté. Sacha a trouvé le même échappatoire avec la natation.

Cette région est aussi celle de votre enfance…

Je viens de Périgueux, la capitale du Périgord. Mes grands-parents, eux, habitaient dans le Périgord vert. J’y ai passé toutes mes vacances. J’avais un lien très fort avec ma grand-mère maternelle. Je me dis qu’elle y est peut-être pour quelque chose dans le fait que j’ai décroché ce rôle. Je sens qu'elle veille toujours sur moi, et qu’elle n’est jamais loin. C'est pourquoi tourner sur ces terres était aussi un hommage à mes grands-parents. Ça m'a ramené en enfance. Toute ma famille maternelle y vit encore. Si ma carrière me le permet, j'aimerais pouvoir acheter une maison là-bas un jour.

Andréa Furet et Adrien Rob, un binôme complémentaire

Comment s’est passée votre collaboration avec Andréa Furet ?

Je l'adore, elle est très charismatique. On est très différents, mais, par conséquent, très complémentaires. Moi je suis quelqu'un qui a plutôt tendance à s’excuser. Elle, elle est toujours très à l'aise, dans le bon sens du terme. Elle ne remet pas en question le fait d'être là. C’est une grande qualité. Elle est aussi très généreuse en termes de jeu. Et toujours pro, à connaitre parfaitement son texte. Aujourd'hui, c'est devenu une pote. Elle a également tourné dans Demain nous appartient, mais on n’a aucune scène ensemble, c’est dommage. Ça aurait été drôle de se retrouver sur une autre partition !

Emma, le personnage d’Andréa Furet, est transgenre. Mais pour Sacha, ce n’est pas un sujet…

Pour moi, il n'y a pas de débat. Je l’ai abordé comme l’histoire d'un homme et d'une femme qui tombent amoureux, tout simplement. Tous les préjugés extérieurs ne les atteignent pas. Ils sont dans leur bulle, juste tous les deux.