Plus belle la vie, encore plus belle - Martin Lamotte : "On peut me faire aller très loin dans la bouffonnerie et la mesquinerie"

Rédigé le 03/12/2025
Hacène Chouchaoui

Vous avez rejoint l’équipe de Plus belle la vie. Parlez-nous de votre personnage… 

Martin Lamotte : Je joue Charles Duvivier, un joaillier à la retraite. Un veuf haut en couleur, irascible, antipathique, maniaque, tatillon au possible, qui a déjà « usé » pas mal de femmes de ménage, jusqu’au jour où il embauche Chloé (Valentine Goujon)… 

Comment se passe leur première rencontre ? 

Elle est très houleuse, mais finalement, ils vont parvenir à trouver un terrain d’entente. 

Votre personnage n’est-il pas dans la lignée de l’inénarrable Monsieur Parizot, incarné par Patrick Paroux de Camping Paradis ? 

C’est un grand classique de la comédie de prendre un personnage très antipathique, puis de l’adoucir peu à peu jusqu’à le rendre sympathique et attachant. En fait, Charles Duvivier n’est pas vraiment un méchant. On va s’en rendre compte au fil des épisodes… 

N’est-ce pas le genre de personnage grincheux et râleur auquel vous nous avez habitués ? 

En effet, on m’a souvent confié, à la télévision, ce type de rôle, notamment avec les séries comme Soeur Thérèse.com et Nos chers voisins , dans lesquelles je jouais respectivement le capitaine de police Gérard Bonaventure au côté de Dominique Lavanant, et Monsieur Lambert, le voisin grognon du 3e pour TF1. 

Rassurez-nous, vous n’êtes pas aussi grognon dans la vraie vie

Pas du tout, je suis même d’excellente composition. C’est pour cela que c’est amusant pour moi à jouer. En réalité, je ne dégage pas une image de méchant. Une aubaine pour la comédie. Du coup, on peut me faire aller très loin dans la bouffonnerie et la mesquinerie. 

A-t-il été facile de s’intégrer dans une équipe déjà bien rodée ? 

J’ai l’habitude de recevoir et d’être reçu. J’ai accueilli des acteurs dans les séries citées plus haut, comme il m’est arrivé de rejoindre les équipes de Camping Paradis ou de J oséphine, ange gardien. Pour Plus belle la vie : encore plus belle , je n’ai pas à me plaindre, tout le monde m’a fait un excellent accueil. 

Selon vous, pourquoi la production de Plus belle la vie est venue vous chercher ? 

Je ne sais pas. En tout cas, c’est un heureux hasard, car cette proposition est arrivée à un moment où j’étais en quête d’originalité. Ce personnage de joaillier est tombé à point nommé.

Avez-vous signé pour un long bail avec Plus belle la vie, encore plus belle ? 

Non, je les rejoins le temps d’une arche, ce qui, en terme scénaristique, correspond à l’intrigue d’une saison. Je ne peux pas m’engager trop longtemps, autrement je devrais renoncer au théâtre et à d’autres opportunités. J’ai tourné Plus belle la vie tout en répétant Toâ , la pièce de Sacha Guitry, que je joue jusqu’au 31 décembre au Théâtre Tête d’Or, à Lyon. Eh bien, j’ai passé plus de temps dans les transports que sur un plateau ! (Rires) 

Après cinquante ans de carrière, éprouvez-vous de la nostalgie en repensant à la glorieuse époque du café-théâtre ? 

Non, je garde de très bons souvenirs, mais pas de nostalgie, car dans notre métier, le plus beau reste encore la pièce ou le film à venir…

Plus belle la vie, encore plus belle, à 14.00 sur TF1