On vous voit peu, mais vous ne passez pas inaperçue, lors de ces deux derniers épisodes. Diriez-vous que vous avez privilégié ici la qualité à la quantité ?
Valérie Kaprisky : J’ai accepté le projet, car je connaissais la série, avant que l’on me propose ce guest. J’aimais beaucoup, parce qu’il y a un ton très nouveau. D’habitude, dans ce genre de fiction, il y a un mélange de vie privée et d’enquête. Là, il y a beaucoup de vie privée, c’est assez drôle et cocasse, avec des personnages super bien écrits. Et puis, je suis une fan absolue de Didier Bourdon ! J’étais contente, parce que lorsque l’on rencontre ses idoles, et qu’on réalise, qu’en plus, ce sont de belles personnes… J’aimerais follement rejouer avec lui.
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Quand vous pensez à Didier Bourdon, ce sont ses sketchs avec les Inconnus qui vous viennent à l’esprit en premier ?
Pas uniquement. Je l’avais beaucoup aimé dans le film de Fabien Onteniente, 100 % bio (2020). Il est hyper-touchant dans ces personnages qui sont mi-figue mi-raisin, un peu renfermés, un peu ours. Il a énormément de pudeur et fait passer beaucoup de choses à travers celle-ci.
Et cette femme, Roxane, que vous interprétez… Que vous inspire-t-elle ?
Disons que sa vie est plus derrière elle que devant. Je me suis inspirée de personnes souvent rencontrées dans ma vie. Des femmes un peu snobs, voulant tellement préserver les apparences et leur statut que, même très malheureuses dans leur couple, vont y rester enfermées, prisonnières, dans un déni total ! Roxane prétend accepter les incartades de son mari, Hervé (Éric Métayer), et ferme les yeux. Donc, elle a ce côté un peu cynique, un peu sarcastique, mais, au fond, elle souffre. Et une femme humiliée peut être dangereuse.
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Dangereuse, à l’image de Chris, l’adolescente que vous incarniez dans L’Année des méduses (sorti en 1984)…
Elle avait toutes les raisons d’être en colère ! Je rappelle que le roman a été écrit et le film réalisé par un homme, Christopher Frank. Dans cette histoire, Chris était tombée enceinte à 16 ans du meilleur ami de son père. Pardon, mais le #MeToo , là…
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Un an avant ce film, le public vous découvrait dans À bout de souffle, made in USA, avec Richard Gere. Vous vous êtes revus, l’an dernier, au cours d’un dîner. Racontez-nous…
Comme il était de passage à Paris pour la promotion d’un film, on a eu l’idée de se retrouver, un soir, dans un restaurant. On a raconté quarante années de nos vies en condensé, et évoqué des souvenirs du tournage, qui avait été un véritable conte de fées pour moi. Je n’avais que 19 ans quand je suis partie pour Los Angeles. J’ai découvert un Hollywood encore marqué par les seventies, comme celui que décrit Tarantino dans Once Upon a Time… in Hollywood. À la fin du repas, Richard m’a demandé si les gens seraient contents qu’il passe une tête à la soirée caritative que j’avais quittée pour le rejoindre. Quand ils l’ont vu débarquer, les invités n’en croyaient pas leurs yeux !
Le Daron, jeudi 4 décembre à 21.10 sur TF1