Coline Ramos-Pinto sur son retour dans Un si grand soleil (France 3) : "Je me suis demandé si ça n’allait pas être redondant"

Rédigé le 27/11/2025
Pauline Hohoadji

Télé 7 Jours : En un mot, comment décririez-vous votre retour dans Un si grand soleil ?

Coline Ramos-Pinto  : Engagé !

C’est ce qui vous a plu lorsqu’ils vous ont présenté l’arche ?

Je n’ai pas tout de suite eu vent de ce qui allait se passer. En lisant les scénarios, ça m’a rassurée. Je me suis dit que je n’étais pas revenue pour rien mais pour défendre quelque chose. Et c’est très motivant.

Lorsque vous avez annoncé, à la production d’Un si grand soleil, votre envie de revenir, étiez-vous inquiète de ce qu’ils allaient pouvoir vous proposer comme arche ?

Non, mais revenir, ce n’était pas rien pour moi. Je me suis demandé ce qu’allait devenir mon personnage, si ce n’allait pas être un peu redondant. Et j’ai vu que Kira avait des choses à dire et à défendre, ça m’a rassurée.

Vous disiez, lors de votre départ d’Un si grand soleil en mars 2024, que vous aviez besoin d’autre chose. Qu’est-ce qui vous a donné envie de revenir un an plus tard ?

J’avais encore mes amis, Sylvain Boccara (Louis) et Lila Guiraud (Thaïs), dans la série. On a continué à se voir et au bout d’un moment, j’ai senti qu’il se passait quelque chose. Il y a eu une sorte d’effervescence. Lorsqu’on tourne Un si grand soleil , plein de choses se passe. La série prend, pendant un moment, toute votre vie. Et ça m’a manqué d’être de la partie. C’est une grande famille dans laquelle, honnêtement, je m’entends vraiment bien avec presque tout le monde. Je me sens bien là-bas et j’avais vraiment l’impression de louper quelque chose avec les miens.

La grosse fatigue de Coline Ramos-Pinto après Un si grand soleil (France 3)

Mais pourquoi revenir maintenant et pas dans quelques mois par exemple ?

Il faut savoir que j’ai quitté Un si grand soleil car j’étais en même temps au Conservatoire. J’ai attrapé une grosse fatigue. Donc si je me suis dit " Vas-y maintenant", c’est parce que j’allais beaucoup mieux. J’étais de nouveau en forme et j’avais de nouveau de l’énergie pour travailler sur une quotidienne qui est intense. Je me sentais prête. Et j’avais envie, très envie, de jouer. Une quotidienne, c’est un entrainement de dingue pour un comédien parce que ça va très vite. Il faut apprendre et réagir vite. C’est un vrai exercice et c’est l’endroit parfait pour retrouver confiance en soi.

Vous avez retrouvé Kira dans le monde du travail. Était-ce important pour vous qu’on la voie autrement que comme une étudiante ?

Non mais c’est vrai que c’était bizarre. J’ai eu besoin d’un petit temps d’adaptation. Il a fallu que je me détache de la Kira d’avant, le petit chat sauvage en jogging-baskets, pour me transformer en espèce de papillon. J’ai eu du mal à faire ça. Même le rapport à la féminité était intéressant. Quand je joue cette Kira-là, j’ai l’impression de sentir, dans mon corps, que ce n’est pas totalement intégré et que je la vois encore petite fille et non femme. Je n’ai pas encore assumé cette partie-là du personnage, il y a une transition à faire. Mais c’est un travail intéressant.

La reconversion étonnante envisagée par Coline Ramos-Pinto

Qu’avez-vous découvert sur votre personnage en la voyant aide à domicile puis journaliste ?

Ça a confirmé des choses que je savais déjà sur elle, notamment qu’elle est très patiente, qu’elle dit ce qu’elle pense, qu’elle est débrouillarde, très indépendante et qu’elle s’adapte facilement. J’étais très contente de la jouer en aide à domicile car si j’arrête la comédie, j’aimerais faire ce métier. Donc j’étais très heureuse de mettre un pied dans cette univers grâce au jeu. 

C’est un métier bien éloigné de la comédie…

Et difficile, très précaire et pas valorisé par l’Etat. Mais même si un jour je gagne bien ma vie grâce à mes rôles, j’aurais envie d’aller aider d’autres personnes, comme celles du troisième âge, même bénévolement. C’est un métier qui m’a toujours attirée, comme celui de sage-femme.

Et quelle a été votre réaction face à Kira journaliste ?

J’étais très contente car je savais que j’allais être avec des comédiens que j’adore comme César Méric (Marc), Ophélie Koering (Marie-Sophie) et Ophélie Lehmann (Paloma). J’étais très excitée à l’idée de jouer avec ces personnes avec lesquelles je rigole beaucoup et qui sont d’énormes bosseuses. Ça met la barre très haut et ça me donne envie de travailler comme elles. Il y a un peu un transfert : Kira qui veut ressembler à ses supérieures car elle les admire, et moi, j’admire les comédiennes que j’ai en face de moi.