Une nouvelle Miss France sera élue le 6 décembre prochain. Comment appréhendez-vous la fin de votre règne ?
Angélique Angarni-Filopon : Je suis dans un état d’esprit plutôt positif, même s’il y a forcément une pointe de nostalgie : il y a un an, j’étais exactement à la place des Miss régionales. Ça a été l’année la plus intense de ma vie, et elle est passée à la vitesse de l’éclair. Je pense que c’est le signe d’une année réussie : j’ai été tellement occupée, j’ai tellement mis du cœur à l’ouvrage que je ne ressens ni frustration ni tristesse. Au contraire, je suis fière de moi et prête pour la suite.
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Envisagez-vous de redevenir hôtesse de l’air, votre métier avant l’élection ?
C’est vrai que j’y ai pensé. Je travaillais pour la compagnie Corsair, où il y a une forte exigence en matière d’uniforme, de représentation du métier et de sécurité. En étant réaliste, je pense que ce n’est pas compatible avec une année aussi médiatisée. Je n’ai pas envie d’être une « attraction », que les passagers me prennent en photo pendant les vols ou que cela mette mes collègues mal à l’aise.
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Quels sont vos projets ?
À court terme : un peu de repos, déjà (rires). À long terme, je me vois faire des choses extraordinaires : du cinéma, de la voix-off, de l’animation… Je ne me ferme aucune porte. J’ai aussi réfléchi à relancer un podcast et une chaîne YouTube — que j’avais déjà avant mon élection — pour que les gens apprennent à me connaître autrement.
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Je pense que les gens se méprennent parfois. Le rôle de Miss France, ce n’est pas d’être partout sur le digital ou à la télévision. C’est avant tout un rôle humain, qui implique d’aller à la rencontre des gens, et mon planning était rempli six jours sur sept ! Alors je ne sais pas vraiment où l’on m’a trouvée “moins présente”, mais moi, je me suis vue partout. J’ai beaucoup sillonné les régions, rencontré les Français, participé à des actions associatives, fait des dédicaces… En revanche, c’est vrai que la fin de mon règne coïncide avec le début des élections régionales, ce qui réduit forcément la présence médiatique. C’est à ce moment-là que commence aussi la promotion de l’élection 2026, et j’étais très mobilisée en région, avec en moyenne trois élections régionales par week-end. Et puis j’ai publié du contenu tous les jours sur mes réseaux sociaux. Je voulais que les Français me découvrent et s’attachent plus à « Angélique » que simplement à ça (elle désigne son échappe de Miss France ndlr.).
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Avec le recul, n’êtes-vous pas mieux armée aujourd’hui qu’à 21 ans, l’âge de votre première candidature à Miss Martinique ?
Oui, je pense que je manquais de maturité et que je n’avais pas les armes pour faire face à la méchanceté de certains. Mais rien n’arrive par hasard. Si je n’ai pas été élue en 2010, c’est que ce n’était pas mon moment. Que plus haut, Il savait que je n’étais pas prête pour ça. Tout ce que j’ai créé depuis, m’a forgée pour vous donner la meilleure version de moi-même aujourd’hui.
Oui, j’ai été très fière d’être la première Miss Martinique à recevoir l’écharpe de Miss France, et je voulais faire découvrir aux candidates mon île autrement que par les clichés du soleil et des plages. Je voulais leur montrer le quotidien, le créole, la gastronomie, l’Histoire… tout ce qui fait que je suis fière d’être Martiniquaise.
Avez-vous une favorite ?
Je ne vous le dirai jamais (rires). Pour des raisons d’équité, mais aussi parce que je ne veux pas que les candidates se sentent en compétition parce qu’elles auraient lu quelque chose dans la presse. Je veux qu’elles soient leur propre favorite et qu’elles « kiffent » pleinement de cette expérience unique. Je suis là pour les accompagner jusqu’au 6 décembre, du mieux possible.
Quel a été votre meilleur moment cette année ?
Mon retour en Martinique après le couronnement. Sur le moment, je ne réalisais pas ce qui se passait. J’ai été bouleversée de voir autant de monde venu m’accueillir, alors que je suis quelqu’un de très simple, une fille « normale ». Ils étaient juste fiers de moi, fiers que Miss France soit Martiniquaise. C’est un souvenir très émouvant, gravé pour toujours.
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Et le moment le plus difficile ?
Je n’ai pas ressenti de difficulté. Il a eu des moments de fatigue, mais rien n’a été compliqué. Parfois, je me suis dit que j’aurais pu avoir plus de répartie, genre « ah ! si j’avais su, j’aurais peut-être répondu ça », ou faire des choses différemment. Mais j’ai toujours cherché à être agréable, et je ne me suis jamais plainte.

