Gospel Philharmonic Experience "L’étonnante alliance de deux traditions musicales"

Draguignan / Église Saint-Michel

dimanche 10 décembre 2023 de 16:00 à 18:00


Genre : Gospel
Festival : Sacrée Musique Festival
Salle : Pl. de la Paroisse, 83300 Draguignan

Biberonné à la musique classique, tombé plus tard amoureux du gospel, Pascal Horecka a fondé le Gospel Philharmonic Experience en 2018, réussissant
le tour de force de marier ces deux traditions musicales que tout sépare.

Quelle est la particularité du Gospel Philharmonic Experience ?

La grande spécificité, c’est d’allier deux mondes qui de prime

abord semblent opposés : le gospel et le classique. Le gospel

est une musique afro-américaine de tradition orale avec de

nombreux autodidactes ; le classique est plus européen, de

tradition écrite, avec des musiciens aux parcours très dirigés

qui sortent d’écoles. La rencontre crée une symbiose assez

exceptionnelle. Le classique apporte la profondeur, le solennel, le grandiose ; le gospel cette chaleur, l’authenticité,

une vibration incroyable. Le public est étonné de voir que les

voix gospel peuvent aussi bien se marier avec un quatuor à

cordes !

Pour vous, c’est un mariage d’amour ou de raison ?

C’est une grande histoire d’amour liée à ma propre histoire !

Je suis issu des écoles, du Conservatoire. Quand je suis arrivé

à Lyon, j’ai atterri dans une église où l’on chante le gospel.

J’ai découvert tout ce monde musical qui m’a passionné. J’ai

donc étudié le gospel, je suis parti aux Etats-Unis. Je faisais

soit l’un, soit l’autre. Mais quand je faisais trop longtemps

l’un, je m’ennuyais de l’autre, et trop longtemps l’autre, je

m’ennuyais de l’un ! Ainsi est né ce projet, en lien avec l’Orchestre National de Lyon.

Comment définiriez-vous l’âme du Gospel Philharmonic Experience ?

Ce n’est pas simplement une question de musique, de

groove, de rythme, mais bien une histoire : l’histoire d’un
peuple oppressé qui a réussi à surmonter la grande épreuve

grâce à sa foi en Dieu, sa foi en un avenir meilleur. C’est une

histoire de résilience qui nous parle même si nous n’avons

pas vécu l’esclavage. Personnellement, j’associe cela à certains événements de ma vie que la foi m’a aidé à surmonter.

Le mot "gospel", c'est " God spell ", Dieu qui parle à l’homme

pour le libérer et le relever. Personne n’est exclu de ce salut.

Quel est l’impact sur le public ?

Il y a une dimension sociale importante dans le projet du

Gospel Philharmonic : on aide à faire se rencontrer des

gens qui ne se côtoieraient peut-être pas naturellement en

dehors. La musique a cette puissance de fraternité extraordinaire. Les visages s’ouvrent au fil du concert, les corps se

mettent à bouger, il se passe quelque chose.

Il y a un chant qui vous marque particulièrement ?

" Hold on ". C’est un chant de travail qui répète inlassablement "Hold on just a little while longer" (NDLR. Tiens

bon encore un peu de temps) ; et chaque strophe finit par

"Everything will be all right" (NDLR. Tout ira bien). Ce chant

n’est pas spirituel en tant que tel mais prend son ancrage

dans l’histoire des hommes qui souffrent mais gardent toujours leur espérance en un avenir meilleur. Il y a une montée

en puissance incroyable au fil de la chanson. C’est un cri du

cœur qui parle à notre propre vie, aujourd’hui. On espère

que les gens, notamment ceux qui traversent des moments

difficiles, gardent les messages de tous ces chants dans leur

cœur et leurs pensées.