★ TNN : Lumîr Brabant & Vincent Dissez dans "L’Enfant brûlé"

Nice / Théâtre National de Nice : La Cuisine

Du jeudi 27 février 2025 au vendredi 28 février 2025


Genre : Comédie dramatique
Salle : 155 Bd du Mercantour, 06200 Nice
Prix : 5.00€ > 35.00€

JEUDI 27 FÉVRIER 2025 à 20h
VENDREDI 28 FÉVRIER 2025 à 20h

Durée 2h15

Stig Dagerman
Traduction Élisabeth Backlund
Conception, adaptation & mise en scène Noëmie Ksicova
Avec Lumîr Brabant, Vincent Dissez, Théo Oliveira Machado, Cécile Péricone le chien Mésa et la voix de Sébastien Eveno

Noëmie Ksicova adapte le chef-d'œuvre de l’écrivain suédois Stig Dagerman : un drame familial tendu et un huis clos haletant où les personnages sont captifs de passions brûlantes. Son théâtre avance avec pudeur sur le territoire du souvenir, de la perte et de la trace, afin de faire de la scène “un espace de consolation et de réparation”. Elliptique, il suggère plus qu’il ne montre.
L’Enfant brûlé c’est Bengt, 20 ans, enfermé dans son chagrin suite à la mort brutale de sa mère. Le deuil est insurmontable pour le jeune homme et la nouvelle relation de son père avec une autre femme le précipite dans une véritable descente aux enfers. Transformant sa souffrance en violence, Bengt brûle et se consume, emportant avec lui tous ceux qui l’entourent.

L'INTENTION
J’étais adolescente lorsque j’ai lu L’Enfant brûlé pour la première fois, et ce livre m’a accompagnée depuis. Il y a parfois des livres qui s’accrochent à vous et ne vous laissent plus en paix. J’ai repensé à ce roman que je n’avais pas ouvert depuis dix ans, je me suis rendu compte qu’il offrait une matière théâtrale incroyable, et qu’il faisait écho à des questionnements que j’avais en tant que jeune mère. J’avais une peur panique de mourir, je ne comprenais pas pourquoi. C’est Jean-Luc Lagarce qui dit : “L’abandon que je commettrai.” Tout d’un coup, le roman a offert une caisse de résonance à des problématiques intimes. Je conçois le plateau comme un espace de questionnement, mais aussi de réparation et de consolation. On croit qu’on fait un spectacle pour une raison, et on se rend compte qu’il y avait derrière une autre raison, secrète, bien plus forte. En l'occurrence, questionner la responsabilité pesant sur les femmes de protéger et veiller les hommes, et la culpabilité dont on les accable quand l’un d’eux devient déviant ou problématique. Quelle est ma responsabilité en tant que mère d’un garçon ? Comment ne pas en faire un homme qui détruit ?
Continuer à croire que l’espace du plateau où tout est pour de faux est peut-être le dernier espace de vérité. Faire un théâtre vivant, de l’instant. Faire un théâtre pour voir celles et ceux qui sont au plateau. Toujours au centre.
Noëmie Ksicova

À partir de 15 ans