
Genre : Choeur d'enfants
Festival : Sacrée Musique Festival
Salle : Pl. de la Paroisse, 83170 Brignoles
La Maîtrise Notre-Dame de Paris participe pour la première fois au festival
Sacrée Musique. Le public aura le privilège de découvrir l’ensemble vocal du
Chœur d’enfants et du Jeune Ensemble, composé de jeunes âgés de douze à
dix-sept ans, avec des pièces célébrant l’Avent et Noël.
Émilie Fleury, vous êtes le chef du chœur qui va se produire à
Brignoles et à Toulon. Pouvez-vous nous présenter la Maîtrise
Notre-Dame de Paris ?
La Maîtrise Notre-Dame de Paris a trois missions principales,
regroupées au sein de l’association Musique Sacrée à NotreDame de Paris. La première mission est l’enseignement musical
et l’enseignement du chant pour cent-cinquante élèves, de la
maternelle jusqu’au chœur d’adultes. La deuxième mission est
l’animation liturgique de la Cathédrale, sous la forme de messes
polyphoniques en chœur ou de chants appartenant à notre cursus.
Actuellement, on compte environ mille offices par an, que nous
donnons à l’église Saint-Germain-l’Auxerrois en attendant la réouverture de Notre-Dame. La troisième mission est l’organisation
d’une saison de concerts. Avant l’incendie de 2019, cette saison se
déroulait dans la Cathédrale. Depuis, la saison est hors les murs.
Quelle formation suivent les élèves de la Maîtrise ?
Les élèves suivent un mi-temps pédagogique. Ils ont seize heures
de présence à la Maîtrise, à raison de quatre après-midi par semaine. Ils suivent des cours de chant, de chœur, de grégorien, de
piano, de culture musicale et reçoivent une formation au solfège.
Ce qui est passionnant dans cette formation, c’est la transmission.
On a la chance d’avoir des enfants que l’on peut suivre sur plusieurs années. On les voit évoluer musicalement et humainement.
Ajouter notre petite pierre à l’édifice de leur construction personnelle est très enrichissant.
Avec ces élèves, dans quels lieux avez-vous l’habitude de chanter ?
Nous donnons principalement des concerts de musique sacrée,
aussi nous nous produisons le plus souvent dans des églises.
Depuis l’incendie de Notre-Dame, plusieurs églises parisiennes
nous accueillent, notamment Saint-Eustache et Saint-Sulpice. On
se rend également dans des lieux où nous n’avions pas l’habitude
de nous produire, comme le Théâtre des Champs-Élysées ou le
Théâtre du Châtelet. L’an dernier, le Chœur d’enfants a vécu une
expérience extraordinaire en participant à un opéra de Karlheinz
Stockhausen, en coproduction avec l’Opéra de Lille et la Philharmonie de Paris. Le Chœur d’adultes s’apprête, lui, à partir en
tournée aux États-Unis.
Que représente pour vous le festival Sacrée Musique ?
Il permet de faire découvrir un répertoire et sa richesse, que
l’on soit novice ou non, athée ou non, chrétien ou non. Il nous
permet aussi de faire rayonner le répertoire que l’on a l’habitude
de travailler dans Notre-Dame et de le porter en dehors de la
Cathédrale. Quelque part, il permet de faire vivre la Cathédrale en
attendant sa réouverture.
Quelles pièces allez-vous présenter lors de ce festival ?
Nous présentons un florilège de pièces courtes, avec orgue ou a
cappella, que l’on reprend en concerts ou lors d’offices. Comme
nous chantons à la fin du mois de novembre, nous avons souhaité
axer ce florilège sur les périodes de l’Avent et de Noël. On entendra notamment un extrait d’une messe d’Imant Raminsh, des
pièces d’origine polonaise, ukrainienne, anglaise, dans des styles
aussi variés que le grégorien, le baroque, la musique contemporaine. Ce seront de belles découvertes pour le public