Invité sur RTL ce mercredi 26 novembre, Orlando défend une tradition qu'il considère comme un hommage affectueux à sa sœur, refusant catégoriquement toute mesure de protection contraignante autour de l'œuvre qu'il a lui-même offerte à la ville de Paris.
Un frère agacé par une controverse qu'il juge déplacée
Face à Marc-Olivier Fogiel sur RTL, Orlando n'a pas mâché ses mots. " Il faut arrêter le ridicule, même si ça ne tue pas" , a-t-il lancé d'emblée, affirmant avoir suivi cette affaire "avec un sourire amusant". Le frère de Dalida constate simplement l'usure du bronze : "Ça fait un moment déjà que le buste de Dalida, à force de le toucher, on dirait qu'il a un soutien-gorge doré maintenant".
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Mais loin d'y voir un manque de respect, Orlando interprète ce geste comme une marque d'admiration. "Je ne trouve pas du tout que c'est un acte irrespectueux vis-à-vis de Dalida", insiste-t-il, évoquant plutôt un " geste peut-être affectueux, d'admiration" . Selon lui, cette pratique relèverait même d'une légende urbaine bienveillante : "Il paraît que ça porte bonheur. Tant mieux. Pourquoi priver les gens s'ils en sont persuadés ? Tant mieux pour eux. C'est une légende. Il ne faut pas prendre tout au sérieux. Il faut prendre ça avec du recul. Et puis il ne faut pas oublier que ce n'est qu'une statue, ce n'est pas Dalida. Ça représente Dalida."
Des élus écologistes réclament des mesures de protection
La vision d'Orlando contraste radicalement avec celle des élus écologistes parisiens qui ont déposé un vœu au Conseil de Paris. Ces derniers estiment que le phénomène dépasse la simple superstition touristique et véhicule un message problématique. Selon eux, "ces gestes relèvent d'une forme de banalisation du contact non consenti avec la représentation du corps féminin et traduisent une persistance symbolique d'appropriation du corps des femmes dans l'espace public" . Ils affirment, avec justesse, que "ces mises en scène d'actes mimant une agression sexuelle participent à la culture de l'impunité"
Une attraction touristique majeure de Montmartre
Au-delà de la polémique, Orlando défend surtout la dimension populaire et attractive du monument. "On n'a pas beaucoup de curiosités, on n'a pas beaucoup de monuments qui attirent autant de gens autour", souligne-t-il. "À Montmartre, c'est le Sacré-Cœur et Dalida. Laissons-le, ça attire des touristes" .
Un argumentaire qui ne convainc pas Marc-Olivier Fogiel, qui a confié son malaise : "Je dois vous dire la vérité, pourtant j'ai l'impression d'avoir l'esprit assez large. Mais si c'était ma sœur sur ce buste et qu'on lui touchait les seins, je n'aimerais pas du tout. Ça me gênerait." Mais Orlando persiste : "Il faut prendre du recul, ça fait rêver les gens et s'ils sont persuadés que ça leur porte bonheur, tant mieux".

