Plus de quatre ans de travail ont été nécessaires pour donner vie à ce Comte de Monte-Cristo qui veut séduire les Français, un an et demi après la sortie du film avec Pierre Niney , vu par plus de 9 millions de spectateurs.
Mais la comparaison n’inquiète pas Sam Claflin (Peaky Blinders, Hunger Games), le nouveau Edmond Dantès, ce héros emprisonné à tort et qui, après s’être évadé et devenu riche, fomente sa vengeance. « C ’est un roman très dense, avec des intrigues complexes. Tout intégrer dans un film, c’est impossible. Là, on raconte l’histoire en près de huit heures . » Avec une telle durée, les auteurs ont pu consacrer un épisode presque entier à l’enfermement d’Edmond Dantès. Ils ont aussi pu transposer à l’écran des intrigues souvent mises de côté dans les précédentes adaptations, comme le passage où, pour gagner la confiance du fils de l’une de ses cibles, Edmond Dantès orchestre son sauvetage au carnaval de Rome. « Nous sommes fidèles au roman, mais c’est aussi une interprétation. Il faut prendre des risques et oser être parfois infidèle au livre », précise Bille August, le réalisateur de la série.
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UN CASTING INTERNATIONAL
Hasard du calendrier de production, ces deux versions du Comte de Monte-Cristo ont été tournées quasiment en même temps ; le film, entre juillet et novembre 2023 en France, en Belgique et à Malte, et la série de France 2 entre août et décembre 2023 en France, à Malte et en Italie. « Il nous a fallu du temps pour en arriver là », a expliqué Nicola Serra , le PDG de la société italienne Palomar, en présentant la série encore en production lors du Séries Mania Forum 2024 (le volet professionnel du festival lillois). L’idée d’adapter ce roman est en effet née il y a quinze ans dans l’esprit de son partenaire producteur, Carlo Degli Esposti. Mais le rêve n’a commencé à devenir réalité que dix ans plus tard, grâce à une équipe européenne. Produite par Palomar (Italie) et DEMD Productions (France), deux sociétés appartenant à Mediawan, la série rassemble les acteurs britanniques Sam Claflin et Jeremy Irons (Abbé Faria), la comédienne française Ana Girardot (Mercédès) ou encore l’acteur italien Michele Riondino (Jacopo).
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Cette série est dirigée par un Danois, le cinéaste Bille August, lauréat à deux reprises de la Palme d’Or au Festival de Cannes (en 1988 pour Pelle le Conquérant , et en 1992 pour Les Meilleures Intentions ), qui parlait sa langue maternelle sur le tournage. « Ça parlait anglais, danois et, parfois, lorsque les choses dégénéraient, italien » , a précisé Nicola Serra. « J’ai pris l’habitude de juger uniquement par l’intonation. S’il était gentil, alors j’étais content, peu importe la langue », a glissé Jeremy Irons. Bille August s’est aussi distingué par sa décision de monter la série en parallèle du tournage. « L’avantage, c’est qu’il était capable de voir ce qu’il fallait ajouter, ou bien s’il fallait tourner dans un autre lieu, afin de donner davantage de relief ou de rythme. Nous avons donc pu refaire certaines scènes » , s’est réjoui Sam Claflin, en présentant la série au Festival Canneséries 2025. Un souci du détail qui montre à quel point Bille August a voulu construire l’histoire la plus aboutie possible.
Le Comte de Monte-Cristo, vendredi 26 décembre à 21.10 sur France 2

