Scandale à Miss Univers : un organisateur viré après avoir traité Miss Mexique de “débile”

Rédigé le 07/11/2025
Mélissa Tellaa

L’affaire secoue le concours Miss Univers 2025. Selon plusieurs sources , l’organisateur thaïlandais Nawat Itsaragrisil a été démis de ses fonctions après avoir publiquement insulté Miss Mexique, Fatima Bosch, lors d’une réunion filmée. Ses propos jugés humiliants ont provoqué un tollé mondial et déclenché une vague de solidarité entre candidates.

Une altercation publique qui tourne au scandale

C'est un incident rare qui a entaché les préparatifs de la 74e édition de Miss Univers, dont la finale doit se tenir le 21 novembre 2025 à Nonthaburi, dans le sud de la Thaïlande. Plus de 120 candidates venues du monde entier, dont notre représentante Eve Gilles , sont réunies pour tenter de remporter le titre le plus prestigieux des concours de beauté internationaux. Mais cette édition 2025 s'annonce nettement moins policée qu'à l'accoutumée.

Mardi dernier, lors d'une réunion de préparation filmée et diffusée en direct, un événement inhabituel s'est produit. Nawat Itsaragrisil, magnat des médias et président du concours de beauté Miss Grand International (MGI), également animateur de cette édition de Miss Univers, a violemment pris à partie la candidate du Mexique , Fatima Bosch, devant un parterre de miss du monde entier.

Le responsable thaïlandais lui a reproché de ne pas avoir respecté ses obligations promotionnelles, notamment de ne pas s'être rendue à un événement et de ne pas avoir publié sur ses réseaux sociaux une vidéo promotionnelle sur la Thaïlande. Lorsque l'intéressée a expliqué avoir simplement suivi les conseils de son propre comité national, l'organisateur a répliqué de manière cinglante : " Si vous suivez les ordres de votre directeur national, vous êtes débile". 

Selon plusieurs sources, il l'aurait même qualifiée d'" idiote ", bien qu'il ait depuis nié avoir utilisé ce terme précis.

La scène, diffusée sur la page Facebook du concours, a montré Nawat Itsaragrisil s'emportant, criant aux candidates de " s'asseoir " et menaçant de continuer le concours " sauf le Mexique" qu'il jugeait trop bavarde. Face à cette humiliation publique, Fatima Bosch, furieuse, a immédiatement réagi. "Ce que votre directeur a fait est irrespectueux : il m'a traitée d'idiote ", s'est-elle indignée devant les journalistes présents. "Le monde doit être témoin de cela, car nous sommes des femmes indépendantes et cet espace nous permet de faire entendre notre voix", a-t-elle lancé avant de quitter la salle.

Son départ a déclenché un mouvement de solidarité spontané. D'autres candidates interloquées se sont levées pour la suivre. Mais l'atmosphère s'est encore tendue lorsque Nawat Itsaragrisil a menacé de disqualification celles qui refuseraient de " s'asseoir ". 

Miss Univers 2024, Victoria Kjær Theilvig , a également soutenu Fatima Bosch en quittant la salle.

Dans une vidéo TikTok publiée après l'incident, la candidate mexicaine a dénoncé ce qu'elle considère comme un " manque de respect" et a affirmé que personne ne pouvait les faire taire. " Nous sommes des femmes autonomes, et c'est une plateforme pour faire entendre notre voix" , a-t-elle commenté.

Une réaction politique et institutionnelle sans précédent

L'épisode a pris une dimension politique inattendue lorsque la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, s'est exprimée publiquement sur l'affaire. Elle a déclaré " rendre hommage " à Fatima Bosch, dont la réaction est "un exemple de la manière dont nous, les femmes, devons nous exprimer" face à l'agression. 

Le président de l’organisation miss Univers a également pris la parole pour évoquer cette affaire sans précédent !  

L’organisateur a été démis de ses fonctions malgré ses excuses, en larmes. “Je suis humain. Je pense que vous devez comprendre que la pression est forte et que je ne peux pas me contrôler. D'ailleurs, je n'ai jamais eu l'intention de blesser qui que ce soit”, avait-il alors déclaré à la presse pour sa défense.