Tony Estanguet a eu raison d'y croire. Pour les Jeux olympiques de Paris 2024, le président du comité d'organisation a vu les choses en grand. Dès la cérémonie d'ouverture, le ton était donné, avec un spectacle étincelant à travers la capitale, conclu en beauté avec l'interprétation de L'hymne à l'amour par Céline Dion en haut de la Tour Eiffel. Si l'événement fut un succès dans son ensemble, les JO n'ont pas échappé à de vives critiques de la part de certains détracteurs.
Tony Estanguet marqué par les critiques avant les JO
Présent dans Culture Médias sur Europe 1 ce mardi 18 novembre pour présenter son livre Par amour du sport , Tony Estanguet est revenu sur les coulisses des préparations des Jeux olympiques de Paris. L'ancien kayakiste avoue avoir mal vécu les critiques dont il faisait l'objet depuis l'attribution de l'événement à la Ville Lumière : " J’ai un peu les oreilles qui sifflaient pendant une partie de cette aventure. Pour moi, ça a été dur, parce qu’en tant qu’athlète de haut niveau, on est plutôt habitué dans un sport comme le miens d’avoir une communauté de supporters qui est plutôt bienveillante et sympa. Je n’avais jamais été vraiment critiqué. Tout s’effondre au début. Vous êtes la cible, vous en prenez plein la gueule. C’est quand même dur. On s’attaque à vos valeurs, on s’attaque à vous personnellement. "
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Malgré tout, Tony Estanguet a gardé la tête haute, déterminé à mener à bien sa mission : " Moi, j’étais en mode commando. De toute manière, j’y croyais vraiment. J’étais quand même assez convaincu au fond de moi que la France était capable de réussir. Il n’y avait aucune raison que ça ne marche pas. Il a fallu tenir la barre et construire une équipe qui y a cru. "
" Il y a toujours eu dans ce pays des gens qui ont un avis sur tout "
Alors que la cérémonie d'ouverture a été grandement pointée du doigt par certains observateurs, Tony Estanguet préfère lui ignorer les commentaires négatifs : " Ça ne m’agace pas, ça me passe au-dessus. Il y a toujours eu dans ce pays des gens qui ont un avis sur tout. Il faut que les gens trouvent leur place. Les gens se nourrissent aussi du conflit. Ça n’a jamais été mon moteur. Je préfère laisser ça de côté. Elles sont rarement constructives, utiles. Ce n’est pas ça qui vous fait grandir, ni qui vous fait avancer. Des fois, c’est bien de garder une oreille attentive, parce qu’on n’est pas à l’abris qu’il y ait des avis qui soient utiles. Mais 90% des critiques sont violentes et malveillantes. Il faut les garder loin. Les gens veulent aussi exister à travers leurs critiques. "