Stade 2 a un demi-siècle. Vous, vous venez de fêter vos 79 ans. Incroyable, tant vous paraissez plus jeune ! Quel est votre secret ?
Gérard Holtz : Tout d’abord, le fait d’avoir retrouvé l’amour ( il est marié à Muriel Mayette-Holtz, ex-administratrice générale de la Comédie- Française, ndl r). Je me réveille tous les matins avec du bonheur dans le coeur et dans la vie. Ensuite, jamais de boîte de nuit. Les seules fois où je sortais, c’était pour jouer de la musique. Je veille à ce que je bois, à ce que je mange et à bien dormir. Je continue aussi le sport, à faire du vélo, chez moi, à Nice. Quand je suis très en jambes, je grimpe un ou deux cols, comme Èze ou La Turbie… Dernière chose, je continue de rêver en écrivant des livres – Après Les 100 Histoires de légende de la Formule 1 (Gründ), je prépare Gueules du foot avec mon fils, Julien –, en faisant du théâtre, ou en jouant mon seul-en-scène, intitulé Vive le vélo, vive le Tour ! Tout ça, c’est du carburant pour bien vivre.
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Savez-vous ce qui vous attend au cours de cet anniversaire ?
Matthieu Lartot m’a appelé en disant : « Présence indispensable ! » Avec Céline Géraud, Patrick Chêne, Lionel Chamoulaud et tous les anciens présentateurs, il est question qu’on se répartisse chacun une rubrique : football, rugby, ski…
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Quand vous avez rejoint l’émission, au début des années 80, comment avez-vous été accueilli par les anciens ?
Tous les sports avaient leurs titulaires : Thierry Roland pour le foot, Roger Couderc pour le rugby, Bernard Père pour le basket… Chacun avec sa personnalité : le titi parisien, le gars du Sud-Ouest, le grand sérieux… Disons que j’étais vu comme un remplaçant. Jusqu’à la finale de la Coupe Davis 1982, France–États-Unis. Robert Chapatte s’est aperçu en catastrophe que personne n’était prévu pour faire le résumé. En l’espace de trois heures, je me suis retrouvé à réaliser un montage de 15 min. Le lendemain, Chapatte me dit : « OK, c’est bon, t’es un vrai pro, t’es dans notre équipe maintenant, et tu vas avoir ta place. » En 1985, je remplaçais Robert. Poste quitté en 1992, avant que je ne le retrouve de 2005 à 2008, à la demande de Daniel Bilalian.
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Ces dernières années, des visages féminins sont apparus à la présentation de Stade 2. Impensable, il y a cinquante ans…
Je me suis accroché, je me suis battu, presque physiquement, parce qu’il y avait un climat de machos quand je suis arrivé au service des sports. Et moi, je disais : « Mais les mecs, dans quel monde vous êtes, là ? Il y a des femmes qui connaissent bien le sport, qui méritent de faire des commentaires, des reportages… » Par bonheur, tout a changé. J’ai travaillé avec Céline Géraud et Marie-Christelle Maury. Il y a Cécile Grès, aujourd’hui. Ailleurs, il y a Nathalie Iannetta , Isabelle Ithurburu … On a des filles qui présentent, qui commentent, qui dirigent. Bref, on est enfin dans la vraie vie. Et ça fait du bien !
Stade 2, dimanche 21 décembre à 20h05 sur France 3